Morin : retournements

Fiche du document

Date

16 juin 2023

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554

Résumé Fr En

Edgar Morin a abordé le cinéma au sein du laboratoire de sociologie de Georges Friedmann (CNRS) associé à l’Institut de filmologie : représentations sociales, effets sociaux du cinéma, études des publics d’après Siegfried Kracauer et les Payne Fund Studies. Puis dans le cadre d’une anthropologie du cinéma fondée sur l’expérience filmique. Au croisement des deux, il y a la critique de cinéma à partir d’une double dénégation d’expertise : « Je ne suis ni critique, ni sociologue ». En réalité il est les deux. Le cinéma ethnologique amène un deuxième renversement avec le cinéma-vérité permettant la rencontre avec l’autre non plus imaginaire mais réel. Puis renversement dans le renversement, avec Jean Rouch il découvre que le cinéma est un révélateur : les appareils intimident et incitent à la fois, créant une vérité qui transgresse le masque social. En retournant au manifeste « Pour un nouveau “cinéma-vérité” » que publie Morin à la veille du tournage de Chronique d’un été, on examine ici ce renversement « vertovien » de Morin en le confrontant aux écrits du cinéaste soviétique.

Edgar Morin approached cinema in Georges Friedmann’s sociology laboratory (CNRS) associated with the Institut de filmologie: he studied film as social representations there as well as social effects of cinema and audience studies inspired by Siegfried Kracauer and the Payne Fund Studies. He then studied it through an anthropological approach based on film experience. At the crossroads of these two approaches, a type of film criticism emerges based on a double denial of expertise: “I am neither a film critic nor a sociologist”. In fact he is both. The ethnological cinema brings about a second upset concerning cinéma vérité allowing the encounter with the Other no longer imaginary but real. There is then an upset of the previous upset with Jean Rouch as he discovers that cinema is revealing: the equipment associated with filmmaking intimidates and incites at the same time, creating a truth that breaks through social appearances. By returning to “Pour un nouveau ‘cinéma-vérité’”, the manifest that Edgar Morin published just before filming Chronicle of a Summer, we examine Morin’s “vertovian” upset here by comparing it with the written works of the Soviet filmmaker.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines