Conclusion : comment pourrions-nous ne pas nous dire géographes sociaux ?

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26 janvier 2024

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Claudio Cerreti, « Conclusion : comment pourrions-nous ne pas nous dire géographes sociaux ? », Presses universitaires de Caen, ID : 10.4000/books.puc.28017


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Cette intervention n’a pas pour but de conclure la comparaison franco-italienne recueillie dans ce volume, mais seulement d’exposer quelques considérations et pistes de réflexion a posteriori. Avant tout, l’histoire différente de la géographie sociale en France et en Italie. En Italie, pendant longtemps, l’appellation n’a presque pas eu de succès : les thèmes et les objectifs analogues à ceux pratiqués par la géographie sociale française étaient traités au sein de la géographie humaine et de ses composantes. Cette absence pourrait être le résultat d’un contrôle plus strict exercé par la communauté des géographes italiens. La géographie sociale française, qui commence à être pratiquée à partir des années 1970 parallèlement à la géographie humaine classique, pourrait toutefois trouver un équivalent dans le groupe italien de « Géographie démocratique ». Le caractère épistémologique fondamental de la géographie sociale, en d’autres termes, la priorité du social sur le spatial, risque désormais de ne plus être un caractère spécifique, dans la mesure où cette priorité est insérée dans tous les discours géographiques contemporains. Malgré cela, une géographie sociale semble conserver une raison précise d’exister, et quelques acquisitions ou propositions récentes lui confèrent des perspectives substantielles, tels l’emploi du concept de territoire comme instrument d’analyse et la référence aux dynamiques sociétales. Enfin, de la géographie sociale française vient un exemple d’« engagement » du géographe en tant qu’intellectuel, qui confère un sens précis et incontournable à son activité de recherche.

This intervention does not intend to conclude the comparison hosted in this issue of the Bollettino, but only to present some thoughts evoked by the comparison itself. First of all, the difference in evolution of social geography in France and Italy. In Italy, for a long time, the designation has not been really successful: the topics and aims similar to the ones treated by French social geographers have been discussed within the human geography and its components. This absence may be the result of a stronger control exerted by the Italian geographers’ community. The French social geography that started to emerge in the 70’s, parallel to the classic human geography, may somehow be compared to the Italian group of “democratic geography”. The basic epistemological feature of social geography, in other words, the priority of the social aspect in comparison with the spatial one may not be a specific feature any longer since this priority is essentially referred to in all modern geographic orations. Despite this, social geography seems to maintain its specific foundation and any attainment or suggestion confer a further empowerment. Amongst these, the use of the concept of territory as an analysis instrument and the hint to societal dynamics. Finally, from French social geography, comes a model of the “commitment” of the geographer as an intellectual who assigns a straight and precise sense to his research activity.

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