26 novembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Philippe Curdy et al., « Pratiques funéraires en territoire sédune du ive au Ier siècle av. j.-c », Presses universitaires de Franche-Comté, ID : 10.4000/books.pufc.7267
Cet article présente les résultats des fouilles de sépultures à inhumation récemment menées sur le territoire de la ville de Sion (canton du Valais, Suisse) et datées du IVe au Ier siècle av. J.-C. Ces données apportent des précisions sur les rituels funéraires des populations locales. Le corpus comprend soixante sépultures auxquelles ont été ajoutées des armes provenant de tombes celtiques détruites anciennement dans la région ; au sein de ce corpus, quinze tombes de guerriers, la plupart munis d’une épée, d’une lance et d’un bouclier, permettent une analyse fine des types de fourreaux, en particulier du groupe Ludwigshafen et d’un fourreau « asymétrique » (plaque avers plus courte que la plaque revers au niveau de l’ouverture). La pratique de l’inhumation est la règle. L’utilisation d’un contenant en bois est systématique (59 tombes sur les 60 analysées). Les deux tiers de ces contenants sont des demi-troncs évidés, parfois recouverts d’une planche ou d’un second demi-tronc en guise de couvercle. L’étude des restes textiles et celle des parures – les fibules en particulier – permettent d’aborder le vêtement féminin ; dans les tombes de guerriers, des linceuls en peau entourent le défunt, tandis que les armes sont souvent emballées dans des tissus. La présence d’anneaux de cheville, des parures spécifiques à cette région alpine, permet de délimiter un territoire assez précis, qui correspond à la civitas des Sédunes (Seduni) attestée par les textes antiques.