24 janvier 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Dominique Barthélemy et al., « Genèse médiévale de l'anthroponymie moderne. Tome II-1 : Persistances du nom unique », Presses universitaires François-Rabelais, ID : 10.4000/books.pufr.16338
En 1986-87, un groupe de médiévistes français s'est attaché à étudier, dans les cartulaires, quand et comment s'est élaboré le système anthroponymique moderne, prénom et patronyme, au cours des xie et xiie siècles. Après cette première phase centrée sur les points communs et les nuances régionales de cette évolution, l'enquête s'est élargie, en 1989 et 1990, aux autres pays européens qui feront l'objet de publications ultérieures et aux « résistances », dans l'espace français, à cette double dénomination. Une région résistante : la Bretagne, un mode de désignation spécifique, pour les clercs par leur fonction, pour les femmes par une relation familiale : ce sont les modalités de ces évolutions différentes qui font l'objet du volume II des Rencontres d'Azay-le-Ferron, publié aujourd'hui en deux tomes, par le même groupe de chercheurs. Le même principe, de comparaison régionale fondée sur un questionnement identique des sources, y est appliqué. Les « prénoms » des clercs sont-ils différents de ceux des laïcs ? Les femmes sont-elles identifiées par la famille où elles sont nées ou par celle à laquelle elles se sont alliées par mariage ? L'analyse de ces usages spécifiques permet de comprendre comment fonctionne, entre la norme et le concret, la désignation écrite des individus entre le xie et le xive siècle.