28 octobre 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
J. Montplaisir et al., « Performances des hypersomniaques à un test de simulation de conduite automobile », Presses universitaires de Lyon, ID : 10.4000/books.pul.39532
Un grand pourcentage d’individus connaissent une somnolence diurne excessive à cause d’un dérèglement du sommeil qui peut les conduire à s’endormir au volant. Des études ont montré qu’ils provoquent un plus grand nombre d’accidents. L’évaluation de la capacité d’un patient narcoleptique ou apnéique à conduire un véhicule motorisé incombe au médecin traitant, qui a très peu de mesures objectives pour évaluer de manière adéquate la vigilance nécessaire à une tâche complexe comme la conduite d’un véhicule. Nous avons développé un simulateur de conduite comme instrument d’évaluation, qui est équipé d’un siège, d’un volant interactif, de pédales d’accélération et de débrayage, de commandes de phares, de rétroviseurs, et dans lequel est diffusée la simulation d’une route monotone sur un grand écran. Pour cette étude pilote, 13 sujets hypersomniaques et 10 sujets contrôles ont effectué un test de conduite simulée de 30 minutes. Les sujets hypersomniaques font significativement plus d’erreurs de conduite (sorties de route, franchissement de la ligne médiane ou de la ligne latérale, non-respect de la signalisation routière) que les sujets contrôles. Plus précisément, les sorties de routes ont été faites uniquement par des sujets hypersomniaques, et semblent être reliées à des épisodes de micro-endormissements. En ce qui concerne les variables continues, les hypersomniaques ont un plus grand nombre d’oscillations du véhicule, des oscillations de plus grande amplitude, et une plus grande moyenne de déviations latérales. Le test du simulateur de conduite paraît sensible pour détecter les sujets qui ont un risque de s’endormir au volant.