Blood alcohol concentration (bac) levees and risk of collision

Résumé Fr En

A l’échelle internationale, on tend à abaisser de plus en plus les limites légales de taux d’alcoolémie qui déterminent la conduite avec facultés affaiblies. Ainsi, certains pays qui avaient fixé la limite de TA à 0,10 l’ont restreinte à 0,08. Dans d’autres pays, la limite de 0,08 a été réduite à 0,05. Enfin, quelques pays qui avaient établi le taux légal d’alcoolémie à 0,05 sont allés encore plus loin. Cette décision repose, en partie, sur des travaux de recherche expérimentaux qui ont uniformément démontré qu ’il était possible de déceler l’affaiblissement des facultés à des niveaux très faibles de TA, notamment au niveau de certaines fonctions visuelles. Bien que la fiabilité de ces résultats n ’ait pas été contestée, on a mis en doute leur portée générale, car il est bien connu que les données recueillies en laboratoire, dans des conditions contrôlées, ne reflètent pas toujours la réalité. Par conséquent, on a tenté d’obtenir des preuves tangibles en effectuant des études épidémiologiques sur le terrain. Il est à regretter que les études épidémiologiques démontrant le lien entre les taux d’alcoolémie et le risque de collision soient si peu nombreuses, alors que des dizaines de recherches expérimentales ont été menées sur les effets des faibles taux d’alcoolémie sur le rendement. De fait, il arrive que des chercheurs se réfèrent encore aujourd’hui à la célèbre étude « Grand Rapids », menée il y a près de 30 ans par Robert Borkenstein et ses collègues. Cela montre bien que les rares études épidémiologiques effectuées depuis les années soixante demeurent peu connues, malgré leur importance. Lors de la rédaction du présent document, notre objectif était de reproduire et de compléter les études antérieures portant sur le facteur de risque, en examinant des données épidémiologiques contemporaines recueillies au Canada et aux Etats-Unis.d’Amérique Ainsi, nous montrerons que même si le risque de collision s’accroît avec l’augmentation du TA, il est pratiquement négligeable lorsque les TA sont très faibles. Il s’agit là d’une découverte importante, car les études précédentes avaient simplement fait état de la différence absolue existant entre les valeurs de risque associées aux TA faibles, sans procéder à des tests de signification. De plus, nous expliquerons que les différences au niveau du risque, en cas de TA faibles, sont minimes en comparaison du risque relatif de collision quand les TA sont plus élevés. Enfin, nous démontrerons que l’accroissement du risque de collision dépend également de nombreux autres facteurs, notamment l’ âge du conducteur. Il est donc tout à fait justifié d’établir des limites de TA plus basses pour les jeunes conducteurs, car le risque de collision est beaucoup plus élevé au sein de ce groupe que chez les conducteurs plus âgés, quel que soit le niveau de TA.

This paper attempts to replicate and extend previous risk factor studies by examining contemporary epidemiological data front Canada and the United States. It will be shown that while the risk of collision increases with increases in BAC, significant risk does not occur at very low BACs. This is an importantfinding because most previous research has simply reported the absolute différence in risk values at low BACs without any tests of significance. As well, it will be shown that the différences in risk at low BACs pale in comparison to the relative risk at higher BACs. Moreover, it will be shown that the rate ofincrease in the risk of collision is a function of several other factors, most notably the age ofthe driver. In this case, it will be shown that there is strong justification for setting lower BAC limits for younger drivers, since their risk of collision is significantly greater than that ofolder drivers at all BAC levels.