15 mai 2013
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gunnel Ekroth, « Thighs or Tails? The Osteological Evidence as a Source For Greek Ritual Norms », Presses universitaires de Liège, ID : 10.4000/books.pulg.562
Notre connaissance des pratiques normatives liées au sacrifice animal en Grèce est surtout fondée sur les sources écrites et iconographiques. Des publications récentes d’ossements animaux provenant de sanctuaires grecs offrent de nouvelles possibilités de définir l’exécution pratique des rites sacrificiels. L’article discute la nature de la part divine brûlée sur l’autel, qui pouvait être les os des cuisses ou Vosphys (sacrum et vertèbres caudales), ou les deux. Les débris des autels et les reliefs de repas provenant de contextes rituels nous autorisent à distinguer des variations de la norme. Des fémurs de mouton ou de chèvre étaient les parties le plus volontiers brûlées, même si certains sites attestent une préférence pour les os des cuisses de bovins. Les queues et le sacrum sont rarement trouvés. Des ossements de porcins ne semblent guère avoir formé la part du dieu brûlée sur l’autel, même si des porcs étaient mangés dans des sanctuaires. On suggère que les os des cuisses pourraient avoir été l’offrande originelle lors d’une thysia, une tradition qui provient peut-être de la période mycénienne. La combustion des queues pourrait avoir été inspirée de pratiques sacrificielles proche-orientales et, peut-être, ajoutée aux sacrifices grecs d’animaux à une étape plus récente pour accentuer l’élément divinatoire.