25 mars 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Simon Warner, « Feeling the Bohemian Pulse: Locating Patti Smith Within a Post-Beat Tradition », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.10748
On a souvent considéré Patti Smith, en particulier à cause de sa poésie, comme un lien avec les écrivains de la Beat Generation qui ont émergé dans les années cinquante et qui étaient toujours en activité dans les années soixante-dix à New York, où elle habitait, lorsque sa carrière a pris son essor. Mais le fait qu’elle soit si souvent associée à Allen Ginsberg et à William Burroughs, avec lesquels elle est restée amie jusqu’à leur mort en 1997, et par la suite via des enregistrements et des films documentaires, a amené certains commentateurs du xxie siècle, en particulier sur Internet, à remettre en question sa légitimité et même ses motivations vis-à-vis de la Beat Generation. Cet essai est consacré aux traces de cette relation transgénérationnelle telles qu’elles apparaissent dans ses propres écrits et dans les biographies qui lui ont été consacrées. Il fait également appel au point de vue d’un certain nombre de personnalités appartenant à différents milieux artistiques et culturels, littéraires, musicaux, journalistiques et universitaires, quant au statut d’artiste post-Beat octroyé à Patti Smith. L’article aboutit à la conclusion que pour un nombre important d’artistes, d’intellectuels et de critiques, les hommages fréquents et appuyés que Patti Smith rend aux mouvements et aux artistes des générations précédentes, en particulier aux Beats, mais aussi aux Symbolistes, ainsi qu’à de nombreuses stars du rock, de James Brown aux Rolling Stones et Jimi Hendrix, sont en général légitimes et constituent une façon d’enrichir la carrière d’une artiste qui multiplient les croisements et les rencontres entre les disciplines.