25 mars 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Linda McCarriston, « An Unreconstructed Townie: Thomas McGrath among the Gownies », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.12308
L’œuvre de McGrath dément le “progressisme” implicitement proclamé de la nouvelle “communauté” de la ‘mafia’ des ateliers d’écriture. Alors que la critique marxiste s’imposait dans les cours d’études littéraires et culturelles postmodernes, la marque identitaire “classe ouvrière” devint la seule que l’on ne pouvait pas conserver si on entrait dans l’enseignement supérieur américain. Pour les poètes aux États-Unis de nos jours, la puissance révolutionnaire de McGrath ne réside pas seulement dans son contenu irrépressible et irrésistible mais dans la forme elle-même, spécialement sa syntaxe holographique, dynamique et riche qui nourrit les géographies topiques de son œuvre et s’en fait l’écho. Le déclin du pouvoir de la syntaxe dans la poésie de la ‘mafia’ contemporaine des États-Unis a créé des formes antipoétiques d’expérimentation non sémantique, et a plus souvent créé une écriture fondée sur les noms et les images qui revient à exonérer les jeunes écrivains américains du devoir de composition. Une critique de la ‘mafia’ qui exclut McGrath, en se servant de McGrath, déconstruit le monologue esthétique et trahit son parti pris de violente préciosité.