Fragments de « ce livre qu’on ne peut lire qu’en rêve » ou l’imaginaire de la traduction dans le roman Haïtien

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2 juillet 2021

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Yolaine Parisot, « Fragments de « ce livre qu’on ne peut lire qu’en rêve » ou l’imaginaire de la traduction dans le roman Haïtien », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.12475


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À partir de la relecture que fait Homi K. Bhabha de la métaphore benjaminienne du vase et de la conception de la traduction comme ‘fragments d’un même langage plus grand’, nous nous proposons de montrer comment la situation linguistique d’Haïti induit, dans le corpus romanesque, un imaginaire de la traduction qui participe véritablement d’une ‘dissémination transnationale de la culture’. Nous analyserons d’abord la scénographie que le genre de la lodyans offre, dès le début du vingtième siècle, d’une parole populaire clivée par le partage linguistique créole/français. C’est en effet dans cette transcription littéraire d’une pratique orale, largement occultée par le roman indigéniste, que puisent les écrivains de l’époque ultra-contemporaine pour passer du roman des ‘hommes traduits’ (Rushdie) à la fiction transnationale. Ainsi nous pencherons-nous ensuite sur des œuvres singulières mais convergentes: dans The Dew Breaker et Brother, I’m dying de la romancière anglophone Edwidge Danticat, comme dans Ballade d’un amour inachevé du francophone Louis-Philippe Dalembert, la réflexion linguistique revêt une dimension politique où le ‘noyau de l’intraduisible’ (Bhabha) rencontre le nœud de l’impossible à dire. Dany Laferrière recourt, quant à lui, à d’autres stratégies qui relèvent moins de l’hétérolinguisme que de la fictionnalisation d’un discours épilinguistique. Celle-ci fonde la théorie littéraire déployée dans L’Art presque perdu de ne rien faire, où la traduction d’un précédent roman en coréen inspire, non plus le livre à venir, mais le ‘livre qu’on ne peut lire qu’en rêve’.

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