25 mars 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean Rivière, « “Go East, young man,” or the Eurocentric Outlook of W.D. Howells », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.13075
Né et élevé dans le Middle West (Ohio) d’avant la Guerre de Sécession, William Dean Howells alla très peu à l’école, mais, en travaillant dans l’imprimerie de son père, il put lire et corriger les articles destinés aux journaux locaux. Il étudia la grande littérature anglaise (Chaucer, Shakespeare, Dickens, Thackeray) et la poésie romantique allemande (Heinrich Heine). Il passa les années de la Guerre de Sécession comme consul américain à Venise et, à son retour, devint directeur de l’Atlantic Monthly dans lequel il soutint les œuvres de Mark Twain et Henry James, tout en écrivant des romans traitant de la vie de tous les jours aux États-Unis de son époque et des voyageurs américains en Europe. Dans les années 1880 et 1890, il initia ses compatriotes à la lecture de Balzac, Flaubert, Tourgueniev, Zola et Tolstoï entre autres. Ecrivain engagé, il défendit les anarchistes de Chicago dans l’Affaire de Haymarket et fut un opposant déterminé à l’impérialisme yankee au tournant du siècle. Il fut l’un des fondateurs de l’American Academy of Arts and Letters et demeura son président jusqu’à sa mort en 1920. L’œuvre et l’influence de Howells constituent un pont entre l’Europe et les États-Unis et un encouragement pour donner aux lettres américaines une place méritée dans la littérature mondiale.