Représentations picturales du livre et de la lecture dans l’Angleterre du XVIIIe siècle : quel iconotexte ?

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1 août 2017

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Élisabeth Détis, « Représentations picturales du livre et de la lecture dans l’Angleterre du XVIIIe siècle : quel iconotexte ? », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.1504


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La lecture se pratiquait selon des modes multiples (silencieuse, à la famille rassemblée...) et les sujets d’intérêt étaient extrêmement divers (Shakespeare, Milton, Pope, récits de voyage, biographies, essais économiques, fiction...). En peinture, la représentation d’eux-mêmes, de leurs maisons, de leurs chevaux et de leurs familles était le principal sujet d’intérêt des commanditaires de tableaux. Héritières des peintures hollandaises où figure en bonne place un livre ouvert ou une lettre, de nombreuses toiles anglaises mettent en scène la « textualité en peinture » (« textuality in painting ») selon les mots de W. J. T. Mitchell. Le corpus retenu pour cet article est d’une douzaine d’œuvres. L’étude des représentations picturales du livre et de la lecture obéit à des contraintes particulières qui tiennent essentiellement à la nature particulière de l’objet décrit. Représenter en effet un livre dans une image c’est faire d’un texte une image : c’est elle qui est vue et non le texte qui est lu directement, mais le texte est à la fois présupposé (on sait ce que contient un livre : des mots) et donné à lire (au modèle). L’on part de l’image et l’on aboutit au texte, voire au contexte : qu’est ce que cette image dit de l’écriture, de la lecture à l’époque ? Qu’est ce qu’elle reflète des goûts du personnage ? Mais l’on n’a pas pour autant quitté l’image : quel est le mode de représentation picturale de ces activités de lecture et de ces objets-supports, les livres ? L’on revient enfin à l’image-texte : l’écriture qui a le texte comme résultat et la lecture dont il est le support sont-elles des activités humaines qui donnent lieu à une représentation fondamentalement différente que ne le serait par exemple celle du sport ou des loisirs. À quel genre d’iconotexte le spectateur-lecteur est-il confronté quand le livre est représenté par l’image, quand la peinture parle et que la poésie se tait (« Pictura loquens, poesis tacens ») ?

In eighteenth-century England, reading took many forms (silent, for the family circle) and the choice of books was wide-ranging (Shakespeare, Milton, Pope, travel stories, biographies, economic essays, fiction). In painting however the most common subjects the wealthy asked artists to represent were their houses, their horses, their families. Following the example of Dutch paintings, in which an open book or a letter was often given pride of place, many British artists showed what W.T. Mitchell calls “textuality in painting”. The present analysis is based on a corpus of a dozen such works. The study of pictorial representations of books and reading is confined by a certain number of constraints linked to the specific nature of the objects described. Representing a book in an image turns that text into an image: it is the image which is seen and not the text which is being read; yet the text is both presupposed-we know that books contain words-and given as something to be read (by or to the sitter). The starting-point is thus an image, but we move on to a text, and even to a context. What does this image reveal about writing and reading at the time? How does it hint at the character’s personality? But the image is still to be looked at as an image. What is the pictorial mode of representing reading and how are books imaged as objects? Finally, the issue is that of the relation between image and text, between the text written to be read and its image in a picture. Is the specific activity of reading represented in a fundamentally different way from other activities, such as sport and leisure for instance? What sort of iconotext is the spectator confronted with when books are presented in icons, when painting is speaking while poetry is keeeping quiet (“Pictura loquens, poesis tacens”)?

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