25 mars 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Bernard Bourdin, « Triplici nodo, Triplex cuneus », Presses universitaires de la Méditerranée, ID : 10.4000/books.pulm.17750
Lorsque Jacques VI d’Écosse succède en 1603 à la reine Élisabeth d’Angleterre sous le nom de Jacques Ier, il est déterminé à mettre en pratique la théorie du droit divin. L’occasion lui est donnée à la suite de plusieurs complots contre sa personne, notamment le complot des poudres (Gunpowder plot) le 5 novembre 1605. Il impose un serment d’allégeance afin de s’assurer de la loyauté des catholiques anglais. Ce serment met à nouveau à jour leurs divisions internes, et ce d’autant plus que la papauté intervient pour les décourager de le prononcer. Commence alors une controverse qui va prendre une ampleur européenne, par la parution de l’Apologie pour le serment d’allégeance du roi Jacques, le Triplici nodo, Triplex cuneus. Contre ce texte qui dévoile en contexte catholique ses conceptions théologico-politiques du pouvoir royal, le pape Paul V demande au cardinal jésuite Robert Bellarmin de répondre. Par la structure argumentative par laquelle s’opposent les deux protagonistes pour justifier leur plaidoyer en faveur, l’un, de la monarchie de droit divin, l’autre, de la papauté, ce sont deux interprétations des rapports du temporel et du spirituel qui sont en jeu.