17 mai 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Gil Anidjar, « II. « La destruction semble être quelque chose de purement négatif » », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.11435
Qu’appelle-t-on destruction ? Je commencerai, au sujet de Heidegger, par une remarque un peu longue, un peu sommaire, mais qui me semble dès à présent nécessaire, même si on pourra sans doute tenter de la nuancer plus tard. Cette remarque la voici : aucun philosophe avant Heidegger ne s’était préoccupé avec une attention aussi soutenue de destruction, de la destruction sous tous ses noms et sous tous ses titres, sous toutes ses formes aussi. Aucun philosophe n’avait exprimé ainsi, ni même don...