13. Restructurer le système d’éducation

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12 juillet 2018

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Sous-comité de coordination de l’enseignement à ses divers degrés, « 13. Restructurer le système d’éducation », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.13378


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En l’absence d’une autorité unique, le système d’éducation québécois apparaît de plus en plus éclaté et fragmenté en de multiples filières de formation qui ne sont pas coordonnées entre elles et qui sont souvent étanches les unes aux autres, pénalisant lourdement les élèves qui vivent des problèmes d’orientation et instituant une hiérarchie de valeur présumée entre divers cheminements scolaires, particulièrement au secondaire. Cet ordre d’enseignement apparaît à plusieurs comme un véritable fouillis de structures, d’établissements et de programmes disparates et n’obéissant à aucune vision d’ensemble. Le comité catholique du Conseil de l’instruction publique, qui dirige l’enseignement primaire et secondaire public en l’absence d’un ministère responsable, ne peut manquer d’observer l’état de désarticulation de l’enseignement francophone québécois et il exprime à plusieurs reprises sa préoccupation de mieux coordonner l’ensemble des ordres et des programmes d’études. À sa réunion du 9 mai 1951, à l’instigation en particulier de l’archevêque de Québec, Mgr Maurice Roy, et de celui de Montréal, le cardinal Paul-Émile Léger, le Comité catholique crée un « sous-comité de coordination de l’enseignement à ses divers degrés ». Présidé par le surintendant de l’Instruction publique, Omer-Jules Désaulniers, le sous-comité se compose d’une douzaine de personnes réparties en deux sections, l’une à Montréal et l’autre à Québec. Parmi elles se trouve, à titre de « membre adjoint », un professeur de l’université Laval, Arthur Tremblay, qui s’illustrera par la suite comme premier sous-ministre de l’Éducation.Le sous-comité appelle le milieu à contribuer à ses travaux. Il reçoit ainsi une cinquantaine de mémoires. Il tient des audiences où il entend les auteurs des mémoires et aussi d’autres intervenants. Travaillant pour l’essentiel à huis clos, le sous-comité élabore progressivement son rapport qu’il dépose finalement en novembre1953.Ce rapport d’à peine une soixantaine de pages est pourtant substantiel. On y trouve des principes généraux de coordination des cadres de l’enseignement (tant sur les plans vertical qu’horizontal) ; des « lois de coordination relatives aux objectifs de l’enseignement » attentives aux besoins de l’individu et de la société ; des propositions pour uniformiser la terminologie décrivant les programmes et les établissements ; des règles pour assurer la coordination, l’articulation et la continuité des divers programmes d’études ; un effort particulier pour mettre de l’ordre dans les études secondaires et les bien ajuster aux ordres supérieurs. Une trentaine de recommandations complètent les analyses du rapport et interpellent les divers ordres d’enseignement. Plusieurs des plus importantes de ces recommandations, notamment celles concernant les structures générales du système d’éducation, réapparaîtront sous une forme plus détaillée et plus perfectionnée dans le rapport Parent, dix ans plus tard. Avec des moyens limités et dans un contexte politique dominé par un gouvernement conservateur et peu intéressé à contester à l’Église son contrôle de l’éducation, le sous-comité ouvre un chantier que la Commission royale d’enquête sur l’enseignement (1961-1966) reprendra de fond en comble non sans utiliser certains matériaux déjà installés par le sous-comité de coordination.

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