12 juillet 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Collèges classiques de jeunes filles, « 25. Sur L'accessibilité des jeunes filles aux études supérieures », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.13400
Sans nécessairement se dissocier de la Fédération des collèges classiques, les dirigeantes des collèges classiques de jeunes filles choisissent de présenter leur propre mémoire. Réclamant les avantages éventuellement consentis aux collèges de garçons et à leurs élèves, les dirigeantes des collèges féminins formulent un vigoureux plaidoyer en faveur de l’éducation secondaire et même universitaire des jeunes femmes. Ce mémoire légitime pleinement le travail de la femme, notamment dans les professions traditionnellement réservées aux hommes, dénonce comme préjudiciable non seulement aux femmes mais à la société entière le refus d’éduquer pleinement les femmes et, dénonçant une « psychologie féminine plus ou moins arbitraire », affirme que les femmes sont tout aussi aptes à profiter du cours classique et à atteindre la maturité intellectuelle, notamment grâce aux études universitaires, que les hommes. Discrètement et poliment, les dirigeantes des collèges classiques féminins tiennent un discours que reprendront les femmes des générations ultérieures, et ce, à une époque où la femme mariée est encore privée au Québec de la pleine personnalité juridique.