47. Recommandations pour une nouvelle université

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12 juillet 2018

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Comité d’étude sur les modalités de réalisation d’une nouvelle université de langue française à Montréal, « 47. Recommandations pour une nouvelle université », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.13571


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En lançant, au mois d’octobre 1960, leur projet d’« Université Sainte-Marie », les jésuites enclenchent un débat qui durera près d'une décennie et qui trouvera sa solution avec l’ouverture de l’Université du Québec à l’automne 1969. Si le projet des Jésuites est mal accueilli, notamment par les professeurs de l’Université de Montréal (voir texte 41), si des observateurs comme André Laurendeau suggèrent de le soumettre à l’appréciation de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement, l’idée ne meurt certainement pas de sa belle mort. La commission Parent examine effectivement la question et formule une recommandation précise : « 125. Nous recommandons qu’au moins une université à charte limitée de langue française soit immédiatement créée à Montréal par le regroupement de ressources déjà existantes et l’adjonction de nouvelles, dans le cadre d’un corporation de caractère public telle que nous l’avons décrite précédemment. » Plusieurs raisons militent en faveur de la création d’une deuxième université de langue française à Montréal. Ainsi, depuis le départ de l’Université de Montréal et de ses écoles affiliées pour leur campus du mont Royal, il n’y a plus de présence universitaire francophone au centre-ville, alors que deux universités de langue anglaise y occupent le terrain. Ainsi encore, on nourrit des appréhensions quant à la capacité de l’Université de Montréal d’accueillir tous les candidats issus du « baby-boom » démographique de l’après-guerre qui atteindront l’âge de la fréquentation universitaire à compter du milieu des années 1960. Et il y a la question de la formation des enseignants qui, selon le rapport Parent, doit être confiée aux universités. Plusieurs groupes pressent le gouvernement de mettre en place cette deuxième université de langue française : l’Union générale des étudiants du Québec, les milieux d’affaires — la Chambre de commerce de Montréal organisera un colloque sur la question en septembre 1967 — et aussi les centrales syndicales (CSN et FTQ). La question de l’accessibilité aux études universitaires des jeunes et des adultes occupe le terrain.En 1965, un « Comité d’étude sur les modalités de réalisation d’une nouvelle université de langue française à Montréal », institué par le gouvernement sous la présidence de Guy Rocher, sociologue de l’Université de Montréal et membre de la commission Parent, dépose son rapport. Le Comité dessine le profil d’une université différente : elle doit être créée par une loi, elle doit avoir un caractère « public », n’appartenir à aucun groupe particulier et être dirigée par un conseil d’administration dont l’État nommera la majorité des membres ; cette université doit être « non confessionnelle et libre de toute allégeance idéologique particulière » ; elle pourra œuvrer à tous les cycles, mais dans certains domaines d’études seulement ; elle contribuera à la formation des enseignants ; l’éducation permanente en sera une « préoccupation dominante ». Le Comité s’efforce ainsi d’imaginer non seulement une nouvelle université, mais aussi une université nouvelle.

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