8 août 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marcel Rioux, « Les jeunes et leur désir de « changer la vie » », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.21980
Tandis qu’il préside le Tribunal de la culture, Rioux cherche à conjuguer les notions de « culture populaire », de « commune » et d’« autogestion » afin de concevoir en théorie un « modèle de société », et cela, dans un contexte où « la sauce peut prendre ». Les jeunes, contrairement au passé, ne représentent plus la force sociale capable de « changer la vie ». Ils semblent battre en retraite et endosser l’individualisme en vigueur dans la société frappée par l’aliénation, laquelle s’étend sur toute la surface sociale tout en entravant la vie quotidienne et la personnalité des individus, au Québec comme ailleurs.Sans crier gare, chez les jeunes, la Révolution tranquille s’est mue insensiblement en « intégration tranquille ». Néanmoins, la crise du capitalisme semble propice à l’éclosion d’une nouvelle culture, en voie de germer dans les représentations, les valeurs et les pratiques de la vie quotidienne. La société dans son ensemble a donc pris le pas. Le « désir de changer la société » risque dans ces conditions de largement déborder les rangs de la jeunesse.