8 août 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marcel Rioux, « Remarques sur les industries de l’âme », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.22085
Dans cet article, Rioux envisage les industries culturelles, lesquelles portent bien leur nom : des industries qui fabriquent des biens et produits symboliques, comparables aux biens de consommation « matériels » circulant sur le marché. Les « produits culturels », on tend à l’oublier, touchent d’office l’esprit de leurs consommateurs et peuvent de ce fait affecter leur âme. Sous cette optique, Rioux entend montrer que l’impérialisme culturel américain, c’est-à-dire la domination qu’exerce ce pays sur les institutions culturelles nationales, génère au sein des peuples dominés comme celui du Québec un mal de l’âme qui ronge leur culture, condamnée à l’insignifiance à plus ou moins long terme. Si, à ses yeux, on ne devient pas Japonais en achetant une voiture japonaise, en revanche, la consommation effrénée de produits culturels colonise les valeurs, les idées, les symboles, bref, l’imaginaire social du Québec, tout en menaçant la « bonne vie et la bonne société » qu’orchestre la culture au travers des images, des sons, des livres, des chansons et des danses qui la constituent.