Toulouse à la Renaissance : l’amour, le droit, la poésie. L’exemple de Blaise d’Auriol et de Guillaume de La Perrière

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8 juin 2020

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Pascale Chiron, « Toulouse à la Renaissance : l’amour, le droit, la poésie. L’exemple de Blaise d’Auriol et de Guillaume de La Perrière », Presses universitaires du Midi, ID : 10.4000/books.pumi.34031


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Blaise d’Auriol et Guillaume de La Perrière, deux juristes toulousains de la première moitié du seizième siècle, s’adonnent à la poésie amoureuse profane très éloignée du discours sur le droit. Si Blaise d’Auriol fait, de la Chasse et le depart d’amours, une forme d’art poétique où il donne des exemples « scientifiques » de rimes et de composition, la pratique de Guillaume de La Perrière dans les Cent Considerations d’Amour est tout autre. Ce passe-temps est pour lui un divertissement à la fois léger et nécessaire. Adoptant la forme du quatrain, La Perrière alterne parole lyrique, personnelle et discours universel. Et cette pause récréative devient alors le lieu même où le meilleur à venir se prépare et s’enfante. À l’homme politique, au juriste qui n’a pas une minute à lui, le poète propose de perdre utilement son temps.

Blaise d’Auriol and Guillaume de La Perrière, two Toulousain jurists from the first half of the 16th century, devoted themselves to writing secular love poetry far removed from discourses on law. While Blaise d’Auriol made the Chasse et le depart d’amours into a poetic form of art in which he gives ‘scientific’ examples of rhyme and composition, the practices of Guillaume de La Perrière in his Cent Considerations d’Amour were something entirely different. This pastime was, for him, an amusement that was both light-hearted and much needed. Adopting the form of a quatrain, La Perrière alternates lyrical, personal words and universal discourse. This pause for recreation thus became the very place in which the best to come was prepared and given birth to. To the politician, the jurist who has not a minute for himself, the poet proposes to usefully waste his time.

Blaise d’Auriol y Guillaume de La Perrière, dos juristas tolosanos de la primera mitad del siglo XVI, se dedican a la poesía amorosa profana, muy alejada del discurso jurídico. Si Blaise d’Auriol hace de su Chasse et le depart d’amours una forma de arte poética en la cual da ejemplos « científicos » de rimas y de composición, la práctica de Guillaume de La Perrière en las Cent Considerations d’Amour es muy distinta. Este pasatiempo es para él un divertimiento ligero y necesario a la vez. Adoptando la forma de la cuarteta, La Perrière alterna la palabra lírica y personal con el discurso universal. Y esta pausa recreativa se convierte entonces en el lugar mismo donde se prepara y se da a luz lo mejor venidero. Al hombre político, al jurista que no tiene un minuto suyo, el poeta ofrece perder el tiempo con provecho.

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