Les Annales de Lafaille : un regard critique sur le xvie siècle

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Les Annales de Lafaille sont une œuvre d’historien. L’auteur Lafaille dit d’ailleurs dans sa préface n’avoir eu d’autre ambition que de compléter les Annales de la ville. Pourtant la partie qui concerne la Renaissance constitue aussi un jugement extrêmement instructif d’un homme du XVIIe sur le XVIe siècle : il l’analyse comme le siècle de la Renaissance des lettres et met en lumière, tout en critiquant son érudition, la version proprement toulousaine de cette Renaissance. Plus surprenante pour nous est peut-être la représentation qu’il en donne et ce qu’il retient des membres éminents pour nous de la république des Lettres, comme Forcadel ou La Perrière ; il n’en dit presque rien, préférant s’attacher aux mécènes et aux « gens de lettres » qui eurent aussi un rôle politique, nous offrant ainsi avant la lettre une sociologie fort intéressante de la vie intellectuelle toulousaine à cette époque de l’Ancien Régime.

The Annales of Lafaille are the work of an historian. The author Lafaille, moreover, says in his preface to have no other ambition than to complete the Annales of the city. However, the part concerning the Renaissance also offers the extremely useful opinions of a man of the 17th century about the 16th century: he analyses it as the century of the Renaissance of Letters and brings to light, although criticizing its own learning, Toulouse’s own version of this Renaissance. More surprising for us perhaps is the representation that he provides of that Renaissance and what he selects to include about the eminent members of the republic of Letters, such as Forcadel or La Perrière –he says almost nothing about them, preferring to stick to patrons and to “people of letters” who also had a political role. Thus, he offers us a very interesting sociology –although it had not been created yet– of Toulousain intellectual life during this period of the Ancien Regime.

Los Anales de Germain de Lafaille son la obra de un historiador. Su autor Lafaille dice además en su prefacio no haber tenido más ambición que la de completar los Anales de la ciudad. Sin embargo la parte que trata del Renacimiento constituye también un juicio muy aleccionador de un hombre del siglo XVII sobre el siglo XVI: lo analiza como el siglo del Renacimiento de las letras y pone de manifiesto la especifidad tolosana de este Renacimiento aunque critica su erudición. Más sorprendente nos aparece tal vez la representación que da del mismo y lo que selecciona de miembros eminentes de la répública literaria como Forcadel o La Perrière: no dice casi nada de ellos, prefiriendo detenerse en los mecenas y los literatos que desempeñaron también un papel político, de modo que nos ofrece así anticipadamente una sociología muy interesante de la vida intelectual tolosana en est época del Antiguo Régimen.