Cultures temporaires et féodalité

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27 février 2020

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Annie Antoine et al., « Cultures temporaires et féodalité », Presses universitaires du Midi, ID : 10.4000/books.pumi.9694


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L’alternance des cultures et des friches est une façon ancienne de gérer l’exploitation des terres, qui fut décriée par les Modernes mais très appréciée des sociétés que l’on disait traditionnelles. Dans les campagnes de l’Europe médiévale et moderne, une grande partie des terres était ainsi cultivée un ou deux ans avant d’être laissée en pâturages ou en broussailles pendant deux, trois ou cinq ans, dix ou vingt parfois. Les recherches rassemblées dans ce volume permettent de mesurer l’importance et la variété de ces pratiques de cultures temporaires, d’en préciser les chronologies et d’en redessiner les géographies. Partout, en effet, sur les landes britanniques comme dans les forêts nordiques, dans les maquis italiens comme sur les monts galiciens, le succès de ces cycles culturaux interroge les logiques historiographiques. Loin d’apparaître comme des techniques archaïques, extensives et peu efficaces, les cultures temporaires s’y révèlent comme des adaptations complexes et parfois très récentes, qui exigeaient un lourd investissement en travail mais offraient en contrepartie des rendements spectaculaires. Elles dévoilent un monde longtemps ignoré, où les défrichements ne sont plus le geste fondateur d’une conquête définitive des terroirs, mais des pratiques courantes et répétitives où s’actualisait en permanence, à travers la distribution des usages de la terre, une grammaire élémentaire de l’appropriation du sol.

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