19 novembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Véronique François, « Représenter le commerce de la poterie à Byzance », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.13812
Grâce aux découvertes archéologiques, nous savons qu’en Méditerranée, au Moyen Âge, la céramique circulait parfois fort loin de ses centres de fabrication. Ce que nous ignorons souvent, ce sont les modalités de cette circulation. Ces dernières sont parfois renseignées par des sources écrites mais, pour l’Empire byzantin, l’apport des textes sur la question du commerce de la vaisselle est très limité. Une cartographie des découvertes, établie sur la base d’un dépouillement bibliographique minutieux, permet de dessiner un tableau de la répartition des principaux types de vaisselle de table, produits et commercialisés, entre le viie et le xve siècle, dans l’Empire et hors ses frontières. Pour appréhender le marché de la vaisselle et afin de dégager des modèles de diffusion et de consommation, les données archéologiques sont ensuite mises en perspective avec des données géographiques, géopolitiques et économiques. Ces confrontations mettent en évidence les aires de distribution des productions contemporaines en termes de complémentarité et de concurrence et contribuent à l’étude des flux de circulation de ces produits sur de longues distances, à l’échelle de la Méditerranée mais aussi, comme nous le verrons pour Pergame et Nicée, à des échelles régionale et macro-régionale plus réduites.