Le droit, la loi et l’écriture de la justice

Fiche du document

Date

9 décembre 2020

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Lucien Faggion et al., « Le droit, la loi et l’écriture de la justice », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.17627


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Au cœur de la réflexion historique de ces dernières années, l’étude du lien entre la justice et le récit contribue à éclairer les usages que les acteurs de la justice et les justiciables font de la machine judiciaire dès le Moyen Âge. Qu’il soit le produit de l’activité du juge ou de l’écrivain, le récit s’efforce de travailler sur les signes et les indices dans l’intention de trouver une vérité qui peut être de nature judiciaire. Peu aisée, fondée sur la rhétorique et les figures de style, cette quête de la vérité anime chaque individu et rend compte de l’existence du lien entre la norme et la pratique en justice. La mise en scène et la mise en forme des faits relatés, les éléments descriptifs utilisés pour convaincre et étayer la défense (ou l’accusation) de l’une des deux parties en litige tendent à élaborer un récit qui s’érige en preuve et en vérité que tous sont amenés à accepter. « Concept d’interprétation » (Ronald Dworkin), le travail d’élucidation d’une affaire induit par le droit implique les pouvoirs et ceux qui font appel à leur intervention, au nom de la réparation et de la justice. Aussi les interprètes du droit que sont les hommes de loi sont-ils, dans leur activité professionnelle, semblables aux romanciers qui livrent dans les tribunaux un « roman à la chaîne », et rendent manifestes des processus d’écritures, de lectures et d’interprétations différenciés, alimentant les chroniques judiciaires tout comme l’opinion publique.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en