L’ennemi politique

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9 décembre 2020

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Cet article cherche à analyser la littérature judiciaire ou « de l’échafaud », c’est-à-dire les récits de procès et d’exécutions de condamnés pour le délit de lèse-majesté dans les États italiens de la première modernité. Ces récits concernent avant tout les nobles qui s’opposent aux tentatives de concentration du pouvoir par les princes. Paolo Orgiano, Alfonso Piccolomini, Giovanni Pepoli sont décrits comme des individus méprisables, des bandits cruels, violents, immoraux. Dans cette lutte sanguinaire pour le pouvoir, l’accusation de lèse-majesté criminalise une série toujours plus élargie de comportements qui deviennent des crimes politiques : rébellion, conjuration, hérésie, falsification de documents ou de monnaie, poésies ou récits satiriques (« libelles fameux »). Pour ces criminels, l’exécution pouvait survenir dans le secret ou, au contraire, dans la forme plus publique et meurtrière. Les récits, jetant le discrédit sur les ennemis, réalisent la fonction de soutien au pouvoir du prince qui se présente comme la source de la justice, celui qui peut seul garantir les communautés du pouvoir exorbitant de la noblesse et des violences commises contre les sujets. Au xixe siècle, le roman historique populaire, qui intègre et publie les matériels judiciaires et les récits de procès et d’exécutions, tend en revanche à récupérer dans un sens positif la figure du « noble bandit », sujet à de grandes passions et à des comportements assurément déchaînés et immoraux, mais non dénués de grandeur et d’héroïsme, et qui se bat pour la défense des libertés communales contre la concentration du pouvoir.

Il nemico politico Racconti di processi e esecuzioni per lesa maestà in Italia in età moderna Il saggio intende prendere in esame la letteratura giudiziaria o “del patibolo”, vale a dire i racconti di processi ed esecuzioni di condannati per il delitto di lesa maestà negli stati italiani della prima età moderna. Questi racconti riguardano prevalentemente nobili che si oppongono ai tentativi di accentramento del potere da parte dei principi. Paolo Orgiano, Alfonso Piccolomini, Giovanni Pepoli, sono descritti come individui spregevoli, banditi crudeli, violenti, immorali. In questa lotta all’ultimo sangue per il potere, l’accusa di lesa maestà viene a criminalizzare una serie sempre più ampia di comportamenti che diventano reati politici: ribellione, congiura, eresia, falsificazione di documenti ufficiali o di monete, poesie o racconti satirici ( “libelli famosi”). Per questi criminali l’esecuzione poteva avvenire in segreto, oppure, al contrario, nella forma più pubblica e cruenta. I racconti, gettando discredito sui nemici, svolgono la funzione di sostegno al potere del principe che si presenta come la fonte della giustizia, colui che solo può tutelare le comunità dallo strapotere nobiliare e dalle violenze a danno dei sudditi. Nell’Ottocento, il romanzo storico popolare, che recupera e pubblica materiali giudiziari e racconti di processi ed esecuzioni, tende invece a recuperare in senso positivo, la figura del “nobile bandito”, soggetto a grandi passioni e a comportamenti sicuramente sfrenati e immorali, ma non privi di grandezza e di eroismo e che si batte a difesa delle libertà comunali, contro l’accentramento del potere.

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