Le récit de crime rémissible au xvie siècle

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9 décembre 2020

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Dans les lettres de rémission, la chancellerie reproduisait, exactement ou presque, les récits présentés, le plus souvent en une requête préalable écrite, par les criminels. L’habileté de leur rédaction indique qu’ils émanaient d’experts juristes, peut-être notamment d’avocats. L’article explore la rédaction des récits par une démarche lexico-métrique. Dans le corpus de 1565-1566, il s’avère que la longueur des récits d’homicide est extrêmement variable et que les longueurs moyennes et médianes diminuent directement avec la position des suppliants dans la hiérarchie sociale, ce qui suggère que les rédacteurs adaptaient leurs textes aux moyens des demandeurs, sans doute en se faisant payer, par exemple, en fonction du nombre de lignes. Les stratégies d’exposition consistent dans le recours à un ordre strictement chronologique (qui suggère une causalité) ; à des détails d’une réalité notoire qui suggèrent que l’ensemble du récit est vrai ; dans l’omission, dans la mesure du possible, d’un conflit antérieur ; et dans le report de la responsabilité sur la victime. L’article teste enfin la véracité de ces récits au moyen d’un petit corpus de lettres dont chacune peut être confrontée à une autre source judiciaire sur la même affaire ; il s’avère que le principal mode d’écart à la vérité est l’omission, qui peut complètement dénaturer les faits.

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