« Yo soy de Destierrolandia » : entre-deux et tiers espace dans l’œuvre de Fernando Arrabal

Fiche du document

Date

17 décembre 2020

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches En Fr

Dorsum Dorsum

Citer ce document

Pujante González Domingo, « « Yo soy de Destierrolandia » : entre-deux et tiers espace dans l’œuvre de Fernando Arrabal », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.21362


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr Es

« Mon théâtre est Ailleurs… il n’est pas seulement difficile. C’est le plus difficile de l’histoire. C’est le spectacle-culte par excellence. De Viva la muerte à La duchesse des quechuas. De Baal à Mi felatriz idolatrada. En mi modestia infinita. Mi circunstancia es única. Familiar, religiosa, política, literaria, etc. Como mi presente. Soy el chivo expiatorio de mi época. De las letras en general y de las hispanas en particular. Si sólo interesa mi apuesta pascaliana de jovialidad… » Telle fut la réponse de Fernando Arrabal (né à Melilla en 1932, demeurant en France depuis 1955) qui affirme que son pays est Destierrolandia (Exiland) lorsque je lui annonçai ma collaboration à l’ouvrage L’Ailleurs dans les dramaturgies de langue espagnole. Dans ce travail, il s’agit de dévoiler quelques unes des clés de cet exil physique qui soudain devient un déracinement intérieur et un déchirement poétique – de nouveaux territoires à explorer –, en partant des concepts de « third space » et « d’entre-deux », entre deux langues, entre deux cultures, entre deux amours, entre deux mémoires (tels qu’ils furent analysés par Homi K. Bhabha et Daniel Sibony entre autres). Arrabal, dans son œuvre, rend visible l’Ailleurs, non seulement de lui-même (sorte d’hybride, comme le Dieu Pan lui-même qui donne son nom au groupe d’avant-garde formé à Paris en 1962 avec Roland Topor et Alexandre Jodorowsky) mais également de nous tous. Son œuvre part sans doute de l’expérience traumatique du moi mais elle s’ouvre très vite à l’autre, inconnu et proche en même temps : el otro/l’autre et l’Ailleurs/el otro lugar comme point d’une rencontre souvent difficile, espace physique et symbolique (mythique et rituel) d’oppression, de violence, d’interdépendance cruelle mais aussi de jeu et d’humour, d’amour et de poésie, comme on le voit clairement dans El Arquitecto y el Emperador de Asiria et dans plusieurs autres œuvres. « Mon théâtre est Ailleurs… il n’est pas seulement difficile. C’est le plus difficile de l’histoire. C’est le spectacle-culte par excellence. De Viva la muerte à La duchesse des quechuas. De Baal à Mi felatriz idolatrada. En mi modestia infinita. Mi circunstancia es única. Familiar, religiosa, política, literaria, etc. Como mi presente. Soy el chivo expiatorio de mi época. De las letras en general y de las hispanas en particular. Si sólo interesa mi apuesta pascaliana de jovialidad… » Así respondía Fernando Arrabal (nacido en Melilla en 1932, en Francia desde 1955), quien asegura que su país es Destierrolandia, a mi anuncio de participación en el Coloquio L’Ailleurs dans les dramaturgies de langue espagnole.

En este trabajo intento desvelar algunas claves de ese destierro físico, que pronto se convierte en desarraigo interior y en desgarro poético – nuevos territorios a explorar –, partiendo de las ideas de « third space » y de « entre-deux », entre dos lenguas, entre dos culturas, entre dos amores, entre dos memorias (desarrolladas por Homi K. Bhabha y Daniel Sibony entre otros). Arrabal en su obra hace visible « l’Ailleurs » no sólo de él mismo (suerte de híbrido, como el propio dios Pan que da nombre al grupo de vanguardia formado en París en 1962 junto a Roland Topor y Alejandro Jodorowsky) sino de todos nosotros. Su obra parte sin duda de la experiencia traumática del yo pero se abre muy pronto al otro, desconocido y cercano al mismo tiempo : el otro/l’autre y l’Ailleurs/el otro lugar como punto de encuentro no siempre fácil, espacio físico y simbólico (mítico y ritual) de opresión, de violencia, de interdependencia cruel pero también de juego y humor, de amor y poesía, como se ve claramente en El Arquitecto y el Emperador de Asiria y muchas otras obras.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en