23 novembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Sarah Pickard, « Sleaze, Freebies and MPs. The British parliamentary expenses and allowances scandal », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.22934
C’est en 2009 que le public britannique a eu connaissance de l’exploitation par les députés britanniques du système, financé par les fonds publics, qui leur permettait de se faire rembourser leurs notes de frais et de percevoir des allocations en complément de leurs indemnités parlementaires. Ces révélations n’auraient pas été possibles sans la détermination de quelques journalistes et la liberté d’accéder aux documents officiels, effective depuis le 1er janvier 2005 aux termes du Freedom of Information Act adopté en 2000. Les conséquences de ce scandale, qui a révélé un système d’autogestion particulièrement opaque, ont été multiples. Certains députés ont été amenés à démissionner, d’autres ont été emprisonnés, tandis que s’érodait un peu plus la confiance que le public britannique plaçait dans ses représentants au Parlement et dans la vie démocratique du pays. Ce chapitre se propose d’analyser le scandale des notes de frais en tant que révélateur du fonctionnement du système parlementaire britannique au début du xxie siècle. Sont successivement abordés le contexte qui a donné naissance au scandale, ses conséquences, avant que ne soit proposée une explication de ce comportement déviant, largement répandu parmi les parlementaires britanniques.