14 octobre 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Florian Leleu et al., « Les mines de cuivre de Castifao », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.40210
En 2015, une première prospection thématique a été entreprise sur les mines de cuivre du Centre Corse. L’objectif de cette recherche, qui sera dans les années à venir élargie à l’ensemble de l’île, est d’identifier l’ensemble des ouvrages miniers et d’en définir leurs principales caractéristiques : chronologie, organisation des travaux, etc. Les sources écrites du XIXe siècle documentent largement cette activité minière. En effet, entre les années 1850 et 1900, de nombreux ouvrages miniers ont été réalisés sur des gisements de la Corse alpine. Ils se présentent sous la forme d’amas, de filons ou de pseudo-filons dont les minéralisations étaient principalement composées de pyrite et de chalcopyrite. Localisables sur de nombreux affleurements ces gisements se sont finalement révélés peu étendus et trop discontinus pour permettre aux compagnies minières de développer leurs activités et de réaliser des profits. Les ouvrages réalisés ont donc rarement dépassé le stade des recherches, et seulement quelques concessions ont été accordées par les services de l’État sur ce territoire. Les investigations de terrain ont permis de découvrir de nombreux grattages qui avaient été entrepris sur des affleurements. Ces recherches consistent en de petites tranchées à ciel ouvert, mais des travaux souterrains ont aussi été réalisés. Peu développées, certaines de ces galeries de recherche ouvertes à l’explosif étaient encore accessibles et ont ainsi pu être explorées et étudiées. À Castifao là où des investigations effectuées depuis le milieu du XIXe siècle ont permis l’octroi de deux concessions : celle de Tartagine et celle de Saint Augustin. C’est sur ce site minier que des travaux vraisemblablement médiévaux ont été reconnus. En effet, les investigations que nous avons menées en surface et en souterrain ont confirmé, en plusieurs endroits, que les exploitants de la période contemporaine s’étaient contentés de réaliser des recherches depuis une exploitation ancienne, sans qu’il soit pour autant possible de proposer une datation.