Documenting Early Egyptian Imagery

Résumé En Fr

When attempting to make sense of intentional marks on Predynastic-Late Predynastic material culture, emphasis typically centres on differentiating iconographic from semantic functions and elucidating symbolic meanings. The concern to classify a mark or sets of marks according to conventional, often anachronistically-derived, categories of sign or symbol has led to a general neglect of related areas of past meaning production. One of these areas is material practice, including its technological facets. This paper takes as its point of departure the premise that meaning is not bound up solely in the morphology of graphical marks but also resides in the materials and techniques deployed in their expression. It also aims to address the paradox, that while much of archaeology is ultimately concerned with transformations in technology, as investigators we have been negligent in considering the effects of the technologies we use in the present for the documentation and study of technologies in the past. Before addressing this paradox I discuss how we need to re-materialise our concept of early Egyptian graphical culture so that we can then consider it as part of past technological practice. In doing so, I draw on theoretical concepts of materiality, technological practice and phenomenology for the framework they provide for exploring early graphical evidence as both process and outcome of embodied sensorial and technological practice. In terms of technology in the present as applied to research, various challenges confront inquiry into the finer material details of surface marks and related features. Capture and study using conventional photography, archaeological drawings or other imaging methods are inherently selective and can result in omissions or errors. First-hand study is not always possible and, even then, some surface details can be difficult to discern. Advanced digital technologies are uniquely positioned to overcome such challenges and present exciting potential for bringing diverse subject matter, methodologies, theoretical approaches and media together. Reflectance Transformation Imaging (RTI) enables the high resolution and detailed capture of object surfaces and features. Applied successfully to a range of documentary and other archaeological evidence, RTI is only recently being exploited for the study of early Egyptian graphical culture. I present two RTI case studies: the so-called Battlefield Palette or Lion Palette, and an inscribed ivory funerary label. This RTI data was acquired during the collaborative University of Southampton and University of Oxford project aimed at developing a Reflectance Transformation Imaging Systems for Ancient Documentary Artefacts (RTISAD), funded by the AHRC Digital Equipment and Database Enhancement for Impact scheme (DEDEFI). Through these examples I show the value of taking fuller account of the techno-materiality of graphical marks and demonstrate the tremendous potential offered by RTI for documenting, visualising and studying the early Egyptian graphic traditions and their development.

Lorsque l’on essaie de donner du sens aux marques intentionnelles de la culture matérielle pré et proto-dynastique, l’attention se focalise à différencier les fonctions iconographiques de celles qui relèvent de la sémantique et à résoudre les significations symboliques. Le fait de classifier une marque ou un ensemble de marques en accord avec des catégories de signes ou de symboles souvent dérivées de conventions anachroniques a conduit à négliger tout un ensemble d’autres champs de la production mentale ancienne. L’un de ces aspects est la pratique matérielle, en incluant ses facettes technologiques. Cet article prend comme point de départ la prémisse que la pensée ne se cantonne pas à la morphologie des signes graphiques mais réside aussi dans les matériaux et les techniques déployés dans son expression. Ceci vise également à prendre en compte le paradoxe qui est que l’archéologue s’intéresse avant tout aux transformations de la technologie et qu’en tant que chercheurs nous avons négligé de considérer les effets des technologies que nous utilisons à l’heure actuelle sur la documentation et l’étude des technologies du passé. Avant de le faire, je voudrais démontrer combien nous avons besoin de rematérialiser notre conception de la culture graphique de l’Égypte pré-pharaonique pour que nous puissions ensuite la considérer comme une part de la pratique technologique ancienne. En faisant cela, j’emprunte aux concepts théoriques de la matérialité, de la pratique technologique et à la phénoménologie les schèmes qu’ils fournissent pour explorer les plus anciennes attestations graphiques à la fois comme processus et résultat de l’incorporalité sensorielle et de la pratique technologique. En ce qui concerne la technologie contemporaine telle qu’elle est utilisée par la recherche, différents défis attendent le questionnement sur les fins détails matériels des marques de surface et des formes similaires. La prise de vue et l’étude, en utilisant la photographie conventionnelle, le dessin archéologique ou d’autres méthodes d’imagerie, sont par essence sélectifs et de cela peut résulter des omissions et des erreurs. Une étude de première-main n’est pas toujours possible et, surtout, des détails de surface peuvent être difficiles à discerner. Les technologies digitales avancées ont une position unique pour répondre à de tels défis et présentent un potentiel prometteur pour apporter à ces sujets à la fois des avancées matérielles, méthodologiques et théoriques. La Reflectance Transformation Imaging (RTI) rend possible une haute résolution et une prise de vue de détail de la surface de l’objet et de ses particularités. Déjà utilisée avec succès pour toute une série de documents et d’objets archéologiques, la RTI n’est exploitée que depuis peu pour l’étude de la culture graphique de l’Égypte protodynastique. Je voudrais présenter deux cas d’étude de la RTI : la palette dite du Champ de Bataille ou Palette du Lion et une étiquette funéraire inscrite, en ivoire. Il s’agit du résultat d’un projet de collaboration entre l’Université de Southampton et l’Université d’Oxford, Reflectance Transformation Imaging Systems for Ancient Documentary Artefacts (RTISAD), fondé par le AHRC Digital Equipment and Database Enhancement for Impact scheme (DEDEFI). Au travers de ces exemples, je souhaiterais montrer l’intérêt de prendre en compte la techno-matérialité des marques graphiques et démontrer le formidable potentiel offert par la RTI pour documenter, visualiser et étudier la plus ancienne tradition graphique égyptienne et ses développements.

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