14 octobre 2021
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Geneviève Goubier-Queffélec, « L’opium de la baronne Krüdener », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.48000
Madame la baronne de Krüdener, aristocrate à la vie mondaine brillante, se rend célèbre par son roman Valérie (1804), proche de sa propre expérience. Frappée par une crise mystique, elle part ensuite parcourir l’Europe pour prêcher l’Évangile. Certaines composantes de son mysticisme peuvent relever d’une inspiration quiétiste, mais elle ne s’en est jamais réclamée explicitement. Elle prêche l’Évangile et ses principes essentiels : l’humilité, l’amour de Dieu et la charité. Elle conçoit l’extase mystique comme une joie paradoxale, qui renverse les valeurs terrestres. Son mysticisme se double d’une volonté politique : elle voit en Napoléon l’Anté-Christ et elle joue un rôle essentiel auprès du tsar Alexandre dans la signature de la Sainte-Alliance (6 septembre 1815).