Vivre de mourir par l’amour de Dieu

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14 octobre 2021

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Ghislain Waterlot, « Vivre de mourir par l’amour de Dieu », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.48085


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Madame Guyon a été caricaturée au xviiie siècle. Au-delà des raisons politiques et théologiques, il y a sans doute une raison spirituelle. Sa doctrine de l’anéantissement du moi effrayait. Elle est en effet radicale: c’est en se renonçant jusqu’à ne plus rien désirer par et pour soi que l’union mystique est complète. Cet anéantissement quiétiste est-il une forme de nihilisme? Il s’agit plutôt de la sérénité d’un moi habité par Dieu et qui ne se veut plus lui-même. La joie parfaite de l’habitation divine est comprise comme une résurrection anticipée, une mort déjà traversée. Ressusciter n’est pas revivre sans le poids du péché, mais être devenu un lieu d’expression pour Dieu où le soi individuel ne se connaît plus tout en n’ayant pas disparu.

Madame Guyon was caricatured in 18th century. Beyond political and theological reasons, there is doubtless a spiritual one. Her doctrine of the « ego »’s annihilation frightened. This doctrine is indeed radical. Mystical union is complete by giving up the self, and renunciation for all self-desire. Is this Quietist annihilation a form of nihilism ? It’s rather the serenity of a self inhabited by God and who doesn’t aim to be anything itself. The perfect joy of God’s inhabitation is like an early resurrection, an already crossed death. Resurrection doesn’t consist in a new life without stain of the sin. It consists in becoming a place of manifestation for God, where the self doesn’t know itself anymore, although it doesn’t disappear.

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