25 mars 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Florent Châteauneuf et al., « Nouvelles recherches sur l’architecture, l’orientation et la situation des sépultures mégalithiques entre Hérault et Rhône », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.5077
Depuis la publication des thèses de J. Arnal (Arnal 1963) et d’Y. Chevalier(Chevalier 1984), l’étude architecturale des dolmens entre Hérault et Rhône n’a pas connu d’évolution majeure. Pourtant, les recherches récentes enregistrent des faits nouveaux, à l’échelle locale ou régionale, allant dans le sens d’une plus grande diversité. Nous présentons ici quelques-unes de ces pistes de réflexion. Une vingtaine de dolmens à couloir de la région de Montpellier ont des dalles de chevet se réduisant progressivement vers le haut. De cette façon, les dalles latérales épousent étroitement l’inclinaison des flancs du chevet. Ainsi, la dalle de couverture de la tombe est sensiblement réduite par rapport à la surface d’inhumation, mais il en résulte surtout un meilleur équilibre de la totalité de l’édifice. En Ardèche, des dolmens simples utilisent cette même technique. Toujours dans la région de Montpellier et du Larzac oriental, l’orientation des dolmens à couloir est fondée sur le coucher du soleil au solstice d’hiver (Sud-Ouest), tandis que les dolmens ardéchois s’ouvrent au Sud-est. L’implantation des dolmens dans les paysages n’est pas fortuite. Plusieurs sont construits en position très dominante, d’autres, juchés sur des reliefs plus modestes, valorisent la tombe dans son environnement proche.