7 août 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lucien Faggion, « La preuve testimoniale à l’époque moderne », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.7125
Insuffisamment étudiés par les historiens modernistes et les juristes, le témoignage et ses acteurs peuvent livrer de nombreuses clefs de lecture sur les rapports intersubjectifs, les sensibilités collectives, les pratiques politiques, les multiples formes de contraintes morales – celles notamment mises en œuvre par l’Inquisition –, les sources de différends au sein de la communauté (urbaine ou rurale) et les pressions, quelles qu’elles soient. Eloignée de tout dogmatisme, la micro-histoire a sans doute le mieux contribué à exploiter de façon originale les informations fournies par les témoignages, et à dévoiler la vie des sociétés européennes à l’époque moderne. Les ouvrages consacrés à la preuve font ressortir la notion de l’équité et de l’ordre, avancée par les autorités officielles, les acteurs sociaux de la parole et les rapports de force existant entre le pouvoir central et le pouvoir local.