3 juin 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Catherine Lanone, « Prolongement de parcours : The Hill of Devi de E. M. Forster ou la correspondance impossible », Presses universitaires de Paris Ouest, ID : 10.4000/books.pupo.17185
E. M. Forster, fervent épistolier, revient en 1953, dans un petit ouvrage hybride, mi-épistolaire mi-essai, The Hill of Devi, sur ses deux voyages en Inde de 1912-13 et de 1921, reprenant et commentant ses lettres de l’époque. Rouvrant ses archives personnelles pour les rendre publiques, E.M. Forster inscrit une histoire des traces : celles de son propre passage en Inde, celle du passage entre écriture épistolaire et écriture romanesque, mais aussi celle d’un retour vers une Inde disparue, vers ce que Derrida appelle le « lieu de défaillance originaire et structurelle de ladite mémoire. » Ces lettres sans réponse, reprises à leur destinataire, esquissent ainsi un parcours énigmatique qui laisse entrevoir le rapport ambigu de Forster à l’Empire britannique.