Crépuscule de l’aristocratisme, les mots étrangers dans Women in Love de D.H. Lawrence

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3 juin 2022

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Juliette Feyel, « Crépuscule de l’aristocratisme, les mots étrangers dans Women in Love de D.H. Lawrence », Presses universitaires de Paris Ouest, ID : 10.4000/books.pupo.20220


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Cet article propose une lecture pragmatique de l’utilisation des mots étrangers dans Women in Love. Grâce à ses diverses connotations, la maîtrise des langues est un marqueur d’appartenance sociale et offre à chaque personnage l’occasion d’exercer sa volonté de puissance et de revendiquer sa supériorité aux yeux des autres. Parler une autre langue peut devenir un moyen d’émancipation pour ceux qui sont opprimés par l’ancienne aristocratie, une manière de revendiquer leur distinction, une preuve de culture et de liberté de pensée. La culture cosmopolite devient pour ces nouveaux aristocrates le foyer d’une communauté supranationale, par-delà la morale et les hiérarchies traditionnelles. Mais quand cette nouvelle élite sombre dans la fascination de ses propres acrobaties verbales, ce qui était d’abord un outil d’émancipation se transforme finalement en arme de destruction. Au crépuscule de l’aristocratie du sang et du rang succède alors le crépuscule de l’aristocratisme, de ces intellectuels et de ces artistes qui croyaient remplacer l’ancienne élite.

This paper is a textual analysis of how foreign words are used in Women in Love. The connotations surrounding certain foreign languages at the time the novel was written enable the characters who master them to exert their will to power and to compete for the acknowledgement of their superiority. Hence, knowing another language is a means of freeing oneself from the domination of the aristocracy of blood and rank. In this way a generation of new aristocrats may lay claim to an eminence, a culture, and a freedom of thought of their own. Their cosmopolitan culture gives birth to a supranational community, beyond conventional ethics and hierarchies. Yet when this new elite indulges in its linguistic brilliance, this tool for emancipation becomes the weapon of their inevitable downfall.

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