3 juin 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Simone Rinzler, « Altérité linguistique de l’Autre social : les maux étrangers de la littérature postindustrielle », Presses universitaires de Paris Ouest, ID : 10.4000/books.pupo.20320
Cet article traite d’un nouveau sous-genre, la littérature postindustrielle, écrite dans la langue vernaculaire d’une classe ouvrière détruite. L’intrusion du vernaculaire en littérature déséquilibre la langue standard et la société et est vecteur de défamiliarisation linguistique. Comme en contexte postcolonial, la langue de l’Autre « minore » l’anglais. La « lecture forte » de ces œuvres, écrites en langue familière par des locuteurs natifs des classes populaires urbaines, donne accès à la parole et à la pensée des classes défavorisées, gommées linguistiquement et socialement dans les démocraties postindustrielles. Elle rénove l’approche linguistique et mène à une philosophie politique du langage.