20 mai 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Valérie Rosoux, « Conclusion », Presses universitaires de Paris Ouest, ID : 10.4000/books.pupo.23022
« Je t’imagine semblable à tous les cadavres qui jonchaientle chemin de mon retour. Je t’imagine bras écartés,yeux grands ouverts. Un corps qui a vu mourir etqui s’est vu mourir. Et que l’on ne nous rendra pas. » C’est par ces mots que Marceline Loridan-Ivens évoque son père qui, contrairement à elle, n’est jamais rentré d’Auschwitz-Birkenau. Ce corps que l’on ne lui rendra pas la hante. Cette hantise est sans doute aussi en lien avec le suicide de son frère, Michel, et de sa sœur, Henriette,...