« Dimensiones de ’patrimonialización’ cultural: enseñanza y memoria histórica en el barrio granadino del albayzín »

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15 janvier 2021

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Dimensions de la « patrimonialisation » culturelle : enseignement et mémoire historique dans le quartier grenadin de l’Albayzín. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, aussi bien la théorie des Biens Culturels que l’UNESCO ont défendu et promu les valeurs immatérielles des divers types de patrimoine, en considérant tout particulièrement le patrimoine culturel matériel, c’est-à-dire les monuments, comme un signé idéalisé, inaltérable et permanent d’une époque passée. D’une certaine façon, cette tendance mettait sur le même plan le « Monumental » avec le « Matériel ». Aujourd’hui, ce concept qui s’est établi durant les siècles passés, a commencé une progressive modification. Durant la dernière décennie, que ce soit au niveau local, national ou international, s’est développée une nouvelle conception du patrimoine liée à la définition classique de patrimoine immatériel et intangible tout en délimitant de nouvelles frontières théoriques en fournissant une nouvelle dimension : une vision opposée mais aussi complémentaire à celle d’un patrimoine « inerte » établie jusqu’alors. Au-delà des « musées », les acteurs sociaux deviennent indispensables introduisant dans l’objet patrimonial, leurs pratiques sociales et éducatives ainsi que leurs traditions par l’expérience concrète de leurs vies quotidiennes. Parallèlement à cela et en agissant de la sorte, ils s’éloignent de l’instrumentalisation de l’héritage culturel qui est faite des anciennes régions et nations européennes. La notion même du « patrimonial », du canon culturel qu’une société en particulier juge digne de conserver, de promouvoir et transmettre aux prochaines générations, devient problématique et souvent disputée puisque l’héritage culturel et les traditions caractéristiques du « groupe »– national, ethnique, linguistique ou régional- ont été considérés comme immuables et intouchables. Tout ceci offre au scientifique du social une occasion inégalable pour la réflexion sur la mutabilité des interrelations entre le patrimoine culturel – matériel ou immatériel- le cosmopolitisme, le « territoire » et le multiculturalisme dans le cadre d’une recherche au sein de La ville de Grenade, encadrée dans le « Mediterranean Voices » et le « Identity is Future : the Mediterranean Intangible Space » projets. Il s’agira d’étudier la construction subjective de la mémoire, de l’identité collective et individuelle des divers résidents au quartier « morisco » de l’Albayzín afin d’analy ser la potentialité de l’enseignement et de la mémoire historique représentés à travers ce quartier, et ainsi ouvrir de nouvelles perspectives vers la « multiculturalisation » d’un passé en commun, partagé entre chrétiens et musulmans.

From the mid-XXth century onwards, the Cultural Property theory and the UNESCO have defended and promoted the immaterial values of various kinds of heritage, placing a special emphasis on the cultural material heritage –monuments– as an idealized, unchanging and permanent remain of past times. This trend, that somehow equalled "the monumental" to "the material" and at the same time to the concept of cultural heritage established through centuries, has begun to be gradually modified. A new conception of heritage, tied to the definition o an immaterial and intangible legacy has been devised during the last decade. It provides a new dimension to the "opposing" and complementary view of "inert" inheritance previously established. Beyond "museums", social subjects are becoming the key characters of the heritage object, introducing their social and educative practices and their traditions in the real context of daily life, thus transcending the instrumentalization of ancient European regions and nations cultural legacy. The very notion of Heritage – a cultural canon that a specific society deems worthy to be preserved, promoted and passed on to future generations- becomes problematic and often contested since the own group’s cultural Legacy and characteristic traditions -national, ethnic, linguistic or regional- have been conceived as immutable and untouchable. These conditions provide a perfect chance for the social scientist to reflect on the changing interrelations between cultural heritage –both material and immaterial-, cosmopolitanism, territory and multiculturalism in the context of a research carried out in the city of Granada and framed in the "Mediterranean Voices" project as well as the "Identity is Future: the Mediterranean Intangible Space" project. Exploring the subjective social construction of memories, the collective and individual identity of the dwellers of the Albayzín "Morisco" quarter, we will analyse the potentialities of education and historical memory represented in the neigh-bourhood in order to open new prospects towards the multiculturalization of a common past, shared between Christians and Muslims in Granada.

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