13 mai 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Audrey Bertrand, « Scènes italiennes », Presses universitaires de Perpignan, ID : 10.4000/books.pupvd.38302
Les lieux de culte peuvent légitimement être mis à contribution dès lors que l’on s’intéresse à la manière dont les élites se mettent « en représentation » dans le monde romain. Si l’on ne doit pas réduire la construction ou l’embellissement d’un sanctuaire à une simple mise en scène de soi dans l’espace public – en évacuant toute motivation religieuse – il apparaît néanmoins que les inscriptions associées matérialisaient la puissance politique, économique et sociale d’un individu aux yeux de ses concitoyens. À travers cette enquête centrée sur un petit groupe de colonies républicaines situées sur la façade adriatique de l’Italie centrale, on mesure les modifications qui s’opèrent entre la République et le Principat. Si les IIIe et IIe s. av. J.–C. se caractérisent par un investissement relativement discret des élites aristocratiques, locales et romaines, dans la parure religieuse des cités de notre corpus, l’avènement du Principat révèle un rapport nouveau des élites de l’Vrbs au paysage religieux des cités d’Italie.