René d’Anjou (1409-1480)

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À l’occasion du sixième centenaire de sa naissance en 1409, il a semblé opportun de jeter un regard renouvelé sur René d’Anjou († 1480), un des grands princes de la Renaissance, à l’aune des questionnements les plus récents de l’histoire politique. En effet, la bibliographie sur ce personnage est déjà considérable, mais elle a surtout privilégié la figure du mécène épris des arts ou, dans une perspective assez éloignée de l’histoire, le prince débonnaire, attentif au bonheur de ses peuples, le « bon roi René ». Le colloque (Angers, 2009), dont est tiré le présent ouvrage, a choisi de confronter René aux problématiques qui ont bouleversé récemment l’histoire politique de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, notamment autour de la question de la genèse de l’État moderne. Ce prince était en effet à la tête de différentes entités politiques complexes et hétérogènes (Anjou, Provence, Lorraine et Bar, Naples…), disposant de traditions politiques fort différentes : nécessairement, elles ne pouvaient être gouvernées selon les mêmes modalités, d’autant que la conjoncture politique était pour le moins délicate. Le rapport de René à ses territoires et à ses sujets est donc crucial à appréhender, puisqu’il conditionne son rôle sur l’échiquier politique français et sa crédibilité internationale. Afin de retrouver un rayonnement européen qui le rende capable de rivaliser avec les grands États de son temps, René d’Anjou devait au préalable pacifier ses territoires et les gouverner avec efficacité. Les actes du colloque d’Angers abordent successivement quatre thèmes : la prise et l’exercice du pouvoir ; l’État princier, ses lieux, ses institutions et son personnel ; la place de René d’Anjou dans l’histoire de la France et ses ambitions lointaines, toutes contrariées ; enfin, l’articulation entre culture, pouvoir et gouvernement.

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