Le conte du « jardinier » de la Vie des Pères ou comment prêcher aux laïcs ?

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25 septembre 2019

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Élisabeth Pinto-Mathieu, « Le conte du « jardinier » de la Vie des Pères ou comment prêcher aux laïcs ? », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.132069


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Les Vitae patrum ont été l’objet de nombreuses traductions en vernaculaire (à commencer par celle de Wauchier de Denain en 1212) qu’il ne faut pas confondre avec le recueil appelé la Vie des Pères, composé de soixante-quatorze contes anonymes en vers (trente mille vers) écrit entre 1230 et 1252. On distingue trois étapes de composition de cette compilation somme toute assez hétérogène où seuls quinze récits dérivent directement des Vitae patrum. Le modèle érémitique de l’Antiquité tardive apporte sa caution aux formes médiévales de spiritualité évoquées dans ces « contes pieux ». Si l’auteur reste anonyme, on a posé l’hypothèse que la première Vie des Pères serait due à un chanoine de la région parisienne et la deuxième à un Dominicain. E. Pinto-Mathieu s’attache à l’analyse approfondie du conte VIII « Jardinier » tiré des Vitae patrum : l’histoire d’un pauvre jardinier qui tombe malade quand il cesse de faire des aumônes et guérit quand il recommence. La réécriture du texte originel a conduit l’auteur à remplacer Satan par l’épouse du jardinier et à actualiser le cadre de vie de ce couple exemplaire.

The Vitae patrum were translated into Vernacular languages several times (first by Wauchier de Denain in 1212). These translations must not be confused with the French collection entitled La Vie des Pères composed of seventy-four tales in verse (30,000 verses) written between 1230 and 1252. There were three steps in the composition of this quite heterogeneous compilation in which only fifteen narratives derive directly from the Vitae patrum. The eremitic way of life from late Antiquity lends its support to the medieval forms of living described in these «pious tales». The author remains anonymous, however it is thought that the first step was written by a canon from Paris and the second by a Dominican. E. Pinto-Mathieu analyses in full detail the VIIIth tale «The Gardener» which was taken from the Vitae patrum. It is the story about a poor gardener who falls ill when he stops giving alms and recovers when he starts again. The rewriting of the original Latin text leads to Satan being replaced by the gardener’s wife and to updating the background of this exemplary couple.

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