8 juillet 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Luc Daireaux, « Les « bonnes œuvres » dans la prédication réformée française (1630-1680) », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.135693
Le propos revient d’abord sur le thème des « œuvres » tel qu’il est présenté et commenté par les prédicateurs réformés français du deuxième tiers du XVIIe siècle. Conformément au message calvinien mais en y apportant une coloration propre au Grand Siècle, les pasteurs tiennent un discours paradoxal, insistant sur la justification par la foi seule tout en exhortant aux « bonnes œuvres ». La deuxième partie de l’article considère les années 1660-1684, celles de la « réduction » du protestantisme en France. Le thème des « bonnes œuvres » prend alors une tonalité particulière. Dans une France réformée étranglée, les « ministres de la Religion prétendue réformée », bien conscients des « malheurs » et autres « afflictions » qui touchent le « petit troupeau », défendent la pratique de la charité et de la repentance, seul moyen d’apaiser la colère divine. Les souffrances constituent une école de la « persévérance », vertu devenue commune après la révocation de l’édit de Nantes et le départ de la plupart des pasteurs pour les pays du Refuge.