8 juillet 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Françoise Moreil, « « De la foi et des bonnes œuvres » dans la principauté d’Orange (XVIe-XVIIe siècles) », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.135723
Dans les archives protestantes de l’ancienne principauté d’Orange, deux séries de comptes subsistent qui concernent les recettes et dépenses en faveur des pauvres pour les années 1607-1610 et l’année 1685. Les trésoriers ont inscrit le nombre de pauvres, avec, parfois, quelques renseignements (âge, sexe, professions...) et le montant des aumônes distribuées. La catégorie la plus nombreuse (plus de 200 personnes) est formée d’hommes seuls qui reçoivent, au minimum, un sol chacun. La deuxième est constituée des pauvres de la ville (soit une dizaine de personnes qui touchent 66 livres environ au total). On trouve aussi des femmes, des soldats, des maîtres d’école...En 1685, la caisse sert surtout à régler les dettes de l’Église ; l’argent distribué pour quarante pauvres. Les recettes viennent des quêtes et des legs des testaments. La charité prend une place importante dans la vie de la communauté par le montant des sommes, la gestion et le temps consacré aux indigents pour le pasteur, les diacres et les anciens.