Le diaconat inconnu de l’Emden réformée : le consistoire et la découverte des « diacres des domestiques de la foy »

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8 juillet 2019

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Timothy Fehler, « Le diaconat inconnu de l’Emden réformée : le consistoire et la découverte des « diacres des domestiques de la foy » », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.135741


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Bien qu’Emden ait été connue comme la « Genève du nord » à la fin du XVIe siècle, l’existence, en son sein, d’une institution caritative spécifiquement reformée était ignorée jusqu’à récemment. Une lecture méticuleuse des registres du consistoire, en les comparant aux livres de comptes diaconaux et des ordonnances ecclésiastiques révèle qu’Emden a eu en fait trois diaconats séparés pendant un certain temps. Ce troisième diaconat, qui se fait appeler les « Diacres des Domestiques de la foy », souligne une tentative par certains, dans la direction de l’Église d’Emden, de mettre en application une conception idéale de la théologie réformée, celle des « domestiques de la foi », pour interroger les principes de bienfaisance. En identifiant l’existence de ce diaconat, les problèmes de sa création et impossibilité à survivre, nous gagnons en compréhension sur les buts et les programmes des administrateurs charitables d’Emden dans les premières décennies de la Réforme. Cette histoire illustre les avantages et les pièges de la richesse des sources que sont les registres du consistoire. Dans la deuxieme partie de l’article, il s’agit de mieux comprendre les manières dont les ministres ont tenté d’employer les divers diaconats suivant les conceptions religieuses rivales de la communauté réformée. Certaines de ces rivalités se situaient entre les diacres des Haussitzenden – avec leurs « pauvres communs et sauvages » – et les diacres des Domestiques de la foi – avec leurs « pauvres membres du Christ » ; d’autres entre les diacres locaux (Haussitzenden) et les diacres étrangers (Fremdlingen) avec les problèmes créés par l’afflux des réfugiés ; enfin entre les diacres et les pauvres francophones et néerlandophones dans le diaconat des Fremdlingen. Cependant, cette rivalité diaconale, offre des perspectives sur les différentes visions compétitives de la Réforme à la fin du XVIe siècle à Emden.

Although Emden was known as the “Geneva of the North” in the second half of the 16th century, the existence of one particularly “Reformed” poor relief institution in the town was unknown until recently. This article describes the source problem that led to the discovery of a previously unknown moment in Emden’s Reformed social welfare. A careful reading of the consistory records in comparison with surviving diaconal account books and church ordinances, reveals that Emden, in fact, had three separate diaconates for a time, not merely the two which are traditionally identified. This third deaconate, the so-called “Deacons of the Household of Faith,” reveals to us an attempt by some in Emden’s leadership to implement an ideal Reformed theological conception, that of the “household of faith,” into questions of charitable provision. Recognizing the existence of this diaconate, the problems surrounding its creation, and its ultimate failure to survive, enables us now to gain a fuller understanding of the goals and programs of Emden’s charitable leaders in the early decades of the Reformation. Thus, this story illustrates the benefits and pitfalls of such rich sources as the consistorial accounts.The second section of the article highlights the ways that the church leadership attempted to use the various diaconates to handle the practical concerns of charity in light of conflicting religious conceptions of the Reformed community. Some of the rivalries were between the “common, wild poor” of the so-called “Haussitzenden” Deacons and the “poor members of Christ” cared for by the Deacons of the “Household of Faith”; between the Haussitzenden (local) and Fremdlingen (foreign) deacons over problems created by the influx of refugees; between French-speaking and Dutch-speaking deacons within the Fremdlingen Diaconate. Therefore, this diaconal rivalry offers insights into several Reformed conceptions of community that were competing in the late 16th century.

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