22 mars 2024
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Anne-Frédérique Mochel-Caballero, « “Love is not the Point” : Objects of Desire in Margaret Atwood’s The Handmaid’s Tale », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.196771
Bien qu’il s’agisse d’une république, Gilead est une théocratie créée dans le but de plaire à Dieu en améliorant le monde : en effet, les problèmes actuels du pays sont interprétés comme une punition pour les fautes commises par l’humanité. Les objets de désir officiels sont donc Dieu et sa parole. Cependant, le texte biblique est inaccessible, sauf à une petite élite entièrement masculine qui l’interprète pour servir ses desseins. Dans The Handmaid’s Tale, les véritables objets de désir de Gilead s’avèrent ainsi les mêmes que ceux qui ont toujours existé : le pouvoir, le fruit défendu et l’immortalité. Quant à Offred, ses souvenirs lui permettent d’aspirer à ce qu’elle a perdu et le désir devient alors un moyen de conserver son identité. Elle a aussi beaucoup de désirs dans le présent, ce qui est un acte de rébellion puisque le régime veut qu’elle se contente de son sort. De plus, elle désire aimer et être aimée : c’est donc elle qui s’approche le plus du Dieu de la Bible, qui se définit comme « Amour ».