22 mars 2024
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Julie Depriester, « Desire and Creative Inspiration: John Fowles’s Muse », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.196919
Dans les romans de John Fowles (1926-2005), l’inspiration prend forme dans la vision d’une femme désirée par le protagoniste masculin ainsi que, selon Fowles lui-même, par l’écrivain. Le désir que la femme suscite pousse l’artiste à créer. La femme en question est un personnage idéalisé, clairvoyant et instinctif. Pourtant, prise dans le regard des hommes, y compris celui du narrateur, elle est réifiée. Dans les romans de Fowles, la muse est souvent présentée comme une princesse habitant le royaume d’une enfance digne de Meaulnes. En tant que telle, la femme/muse doit rester insaisissable, car la consommation implique une clôture. Cela explique pourquoi les œuvres de Fowles offrent généralement des fins soit multiples, soit peu ouvertes. Cet article se concentre sur l’une des œuvres les plus négligées de Fowles, Mantissa, qui théorise le lien entre l’écriture et la sexualité.