« Leading the Unknowing Away » : le désir-désastre dans la peinture et les mémoires de guerre de William Orpen (1878-1931)

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22 mars 2024

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Caroline Gallois, « « Leading the Unknowing Away » : le désir-désastre dans la peinture et les mémoires de guerre de William Orpen (1878-1931) », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.197001


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L’un des derniers tableaux de William Orpen s’intitule Eve in the Garden of Eden. Orpen avait déjà représenté la Genèse : Adam and Ève at Péronne, par exemple, fut réalisé pendant la Grande Guerre, alors qu’il était peintre officiel de l’armée britannique en France. Deux personnages redéfinissent ce que le désir signifie en temps de guerre : la Chute a lieu une seconde fois. Le tableau est méta-pictural puisque, en représentant le désir pendant le désastre, Orpen peignit aussi le désir de peindre le désastre. Les mots étant construits, respectivement, sur la privation de sidus et astro, les deux mots signifiant « astre ou étoile », une réflexion étymologique nous mène à nous demander si, pour Orpen, il s’agissait d’un renoncement à l’étoile ou d’une aspiration à la retrouver. Cet article examine les représentations visuelles et textuelles du désir dans l’œuvre de ce peintre écrivain ; il montre que, suivant l’idée de Freud, les objets de désir furent bien souvent des objets de désastre.

One of William Orpen’s last paintings is entitled Eve in the Garden of Eden. Orpen had already represented Genesis: Adam and Eve at Péronne, for example, was painted during the Great War, when he was the official painter of the British army in France. Two characters redefine what desire means in wartime: the Fall takes place a second time. The painting is meta-pictural since, in representing desire during the disaster, Orpen also painted the desire to paint the disaster. Since both words are built, respectively, on the deprivation of sidus and astro, both meaning “star,” an etymological reflection leads us to ask whether, for Orpen, it was a renunciation of the star or a longing to find it again. This article examines the visual and textual representations of desire in the work of this painter-writer and shows that, following Freud’s idea, the objects of desire were often objects of disaster.

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