Revues modernistes, revues engagées

Résumé 0

Revues modernistes ou revues d’avant-garde ? On oppose souvent les termes « modernisme » et « avant-garde » : le « modernisme » serait une révolution essentiellement littéraire et artistique, sans efficacité au-dehors des murs de l’atelier ou de l’univers restreint des littérateurs ; à l’inverse, l’« avant-garde » constituerait un modernisme politisé, qui s’attaque à l’institution de l’art et vise à transformer ses rapports avec la vie et la société. Le terme d’avant-garde est employé surtout à propos de groupes dont l’agitation a été bruyante ou a su, un temps, se greffer sur des partis révolutionnaires : futurismes en Italie et en Russie, dada et surréalisme en France. Le terme de modernisme, en revanche, est plutôt employé dans l’univers anglo-américain pour désigner des auteurs canoniques et élitistes (Joyce, Eliot, Pound et quelques autres), sous l’influence d’une tradition critique (le new criticism) qui a longtemps cherché à gommer le caractère collectif et la puissance contestataire de cette production littéraire. Guide international des revues modernistes et réflexion sur cet enjeu central de la critique contemporaine, cet ouvrage dépasse l’opposition entre avant-garde et modernisme, pour montrer des hommes et des femmes, à l’œuvre dans un monde dont ils perçoivent les difficultés autant que les beautés. Champ d’expérimentation et champ de bataille, les revues modernistes sont ouvertes à toutes les polémiques.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en