Le temps dans le roman du XXe siècle

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19 septembre 2016

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Jean Arrouye et al., « Le temps dans le roman du XXe siècle », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.40426


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À travers une analyse du traitement du temps dans le roman du XXe siècle, les études réunies ici procèdent à une enquête qui nous mènera d’Aragon et Alain-Fournier à Michel Tournier et Marguerite Yourcenar, de Barjavel et Beckett à Claude Mauriac et Sembene Ousmane, de Proust et Perec à Camus, Giono et Tahar Djaout. Il s’avère à l’examen des œuvres de ces différents auteurs que, fable du temps ou fable sur le temps, la fiction contemporaine utilise la temporalité comme un tremplin pour une méditation sur les rapports que l’homme entretient douloureusement avec le passé, pour une interrogation angoissée sur le présent et pour une exploration inquiète de l’avenir, mais, toujours, avec le secret désir de l’emporter sur ce « Dieu sinistre », ce « joueur avide » dont parle le poète. Hanté par la ronde imperturbable des jours et engagé dans une lutte permanente contre l’écoulement irréversible du temps, l’être humain rêve, en effet, d’en inverser le cours, de l’apprivoiser en quelque sorte, voire de l’immobiliser ou de l’abolir même. Ainsi se rend-on compte que l’intérêt accordé à la chronologie manifeste et remplit toujours une fonction nettement herméneutique dans le roman contemporain. La dimension réflexive du récit garde toute son importance, que la temporalité soit déclinée d’une manière linéaire et explicite ou qu’elle le soit, au contraire, implicitement et sujette à des ellipses, dérèglements et autres télescopages ; qu’elle soit seule prise en considération ou associée à des données spatiales comme en témoignent, dans la diversité de leur corpus, les contributions recueillies dans cet ouvrage. Il y a là une dimension psychologique de la durée dont Proust a donné la meilleure formulation quand il a énoncé que « l’amour, c’est l’espace et le temps rendus sensibles au cœur ».

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